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Ecce Homo

Pour célébrer ses 13 ans, la Galerie Poggi s’installait pour l’été dans le Luberon dans un ancien hôtel particulier du XVIIe de Cavaillon, remanié sous Louis XV. En cours de rénovation et de classement par la famille Morand-Valton, l’Hôtel Puyricard d’Agar se situe à quelques mètres de l’Hôtel d’Agar dans lequel cette famille de passionnés d’art a constitué depuis 30 ans une collection exceptionnelle, mêlant antiquités, arts appliqués et populaires à des chefs d’oeuvres du XVIIème siècle et contemporains.

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La galerie y présentait une exposition intitulée « Ecce Homo », mélangeant des oeuvres allant de la préhistoire à nos jours, en faisant dialoguer des oeuvres de l’Hôtel d’Agar avec le travail de plusieurs artistes de la galerie et d’artistes internationaux invités pour l’occasion, ainsi que des prêts de la collection d’Yvon Lambert. Parallèlement, l’Hôtel d’Agar présentait au sein de sa collection prolifique une exposition « Le Caravage, Louis Finson, Georges Tony Stoll », marquant les trente ans de l’acquisition de deux tableaux extraordinaires : les Caravage de Peiresc.

Associée à une forme de dénuement et de mascarade en même temps, « Ecce Homo »  se veut un portrait sans fard de l’humanité actuelle, cru et sincère. Explorant les grandes thématiques qui agitent aujourd’hui nos sociétés – notre rapport à la nature, la question du genre, de l’animalité, de notre rapport à la mort – les différents projets posent aussi tout simplement la question de la représentation. Ecce, « voici », implique la question du rapport à l’Autre, ce qu’il perçoit de moi et de ce que je laisse percevoir de moi-même. En ce sens le projet chorale est également une réflexion sur le rôle dont nous investissons l’art, vu comme un reflet de nos sociétés, l’outil que nous utilisons collectivement pour dire « Ecce Homo ». C’est ainsi que l’exposition adopte une approche chronologiquement transversale, en établissant des dialogues entre des oeuvres produites à des milliers d’années d’écart.

Parmi les oeuvres choisies dans les collections de l’Hôtel d’Agar, figuraient une Venus dite impudique en ivoire de mammouth de l’âge magdalénien qui dialoguait avec un albâtre roman de Gislebertus : l’Adam d’Autun, pendant perdu depuis le début XVIIIe de la célèbre Ève de la cathédrale d’Autun.

Avec Babi Badalov, Louise Bourgeois, La Chola Poblete, Shezad Dawood, Mathilde Denize, Sidival Fila, Anthony Goicolea, Nan Goldin, Nikita Kadan, Kapwani Kiwanga, Troy Makaza, Roman Opalka, Stefan Papco, Sophie Ristelhueber, Edgar Sarin, Cindy Sherman, Georges Tony Stoll, Djamel Tatah, Darío Villalba, Kees Visser, Ittah Yoda

Informations pratiques

02 Jul. – 13 Aug. 2022

Oeuvres